Baalbek (écrit aussi Baalbeck ou Baalback ou Balbeck ou Balback ou Baalbec, en arabe بعلبك) est l’ancienne Héliopolis des Romains. Aujourd’hui, la ville moderne, chef-lieu du district de Baalbek, au Liban, compte environ 80 000 habitants. La température la plus élevée du Liban y a été recensée avec 47 °C.
La ville antique, se situe dans le nord de la plaine de la Békaa, est composée de ruines de l’époque gréco-romaine, avec des traces plus anciennes de l’époque sémitique. Le site figure sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Le complexe de trois temples géants laissés par les Romains comprend :
Le temple de Bacchus, un des temples les mieux conservés du monde gréco-romain,
Le temple de Jupiter dont il reste six colonnes de granite,
Le temple de Vénus.
Période phénicienne
L’histoire de Baalbek remonte au moins à la fin du IIIe millénaire av. J.-C. Baalbek était une ville phénicienne florissante où était célébré le culte de Baal chez les Phéniciens et les Cananéens. Cette divinité orientale, dieu de la foudre qui donnait aussi des pluies bienfaisantes, formait avec Astarté, sa parèdre féminine, le couple divin le plus populaire dans la zone phénico-cananéenne.
Périodes hellénistique et romaine
La ville fut ensuite appelée Héliopolis, « Ville du Soleil ». Selon certaines hypothèses, ce nom fut donné au Baalbek de l’époque hellénistique, car les Grecs identifiaient Hélios, dieu du Soleil, à Adad[pas clair]. D’autres affirment que la ville antique reçut ce nom à l’époque romaine, lorsque Marc-Antoine la concéda à Cléopâtre. Les vestiges visibles remontent surtout à l’époque romaine.
La ville fut conçue sur un plan classique. Les rues s’y organisèrent en damier sur la base de deux grandes artères, le decumanus et le cardo. Le site comporte trois sanctuaires principaux : ceux de Jupiter, de Bacchus et de Vénus, bâtis par les empereurs Néron, Trajan, Hadrien et Antonin le Pieux.
C’est pour montrer la toute-puissance de l’Empire romain qu’Auguste décida la construction d’un grand sanctuaire à Héliopolis. Les travaux commencés sous son règne, vers 14 av. J.-C., se prolongèrent pourtant jusqu’à la fin du iie siècle. Le sanctuaire fut bâti en conformité avec les principes caractérisant l’architecture religieuse romaine, et les éléments du décor furent empruntés au répertoire ornemental gréco-romain, mais l’organisation tint compte des usages religieux de l’Orient. À titre d’exemple, les autels de Baalbek étaient beaucoup plus importants que ceux des sanctuaires romains. De même, les temples comportent des escaliers, à côté de leur entrée principale, qui permettent d’accéder au toit.