Le Mausolée royal de Maurétanie, surnommé Tombeau de la chrétienne (à la suite d'une erreur de traduction) et Qabr al-Rûmiyya ("tombeau de la romaine" en arabe), est un monument de l'époque numide, situé à Sidi Rached, dans la wilaya de Tipaza en Algérie.
Le mausolée est un tumulus de pierre d'environ 80,000 m3, de 60,9 mètres de diamètre et 32,4 m de hauteur. Il comporte une partie cylindrique ornée sur son périmètre, de 60 colonnes surmontées de chapiteaux ioniques et supportant une corniche.
Inscrit en 1982 au patrimoine mondial au titre de « Tipaza » pour les critères (iii)(iv), le mausolée royal de Maurétanie est en outre sur la liste indicative du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2002 au titre des « Mausolées Royaux de Numidie, de la Maurétanie et les monuments funéraires pré-islamiques » pour les critères (ii)(iii)(iv).
La date de construction et la fonction réelle de ce monument ne sont pas connues avec certitude. Sur la date, on sait qu'il est mentionné dans un texte du géographe Pomponius Mela, daté des années 40 ap. J.-C., époque où le royaume de Maurétanie fut annexé par Rome. Certains historiens pensent qu'il s'agit d'un mausolée royal construit par le roi Juba II qui régna de 25 av. J.-C. à 23 ap. J.-C. et son épouse, la reine Cléopâtre Séléné. Pour d'autres, l'étude architecturale du monument permettrait de le dater approximativement du ier ou iie siècle av. J.-C. et donc antérieurement à la domination romaine sur l'Afrique du Nord. Stéphane Gsell a dit à son sujet : « C'est une construction de type indigène, couverte d'une chemise grecque. »
L'édifice, un tumulus de pierre d'environ 80 000 m3 mesure 60,9 mètres de diamètre et 32,4 m de hauteur. Érigé non loin de Tipaza (près du village de Sidi Rached), sur une crête des collines du Sahel algérois, il domine la plaine de la Mitidja à 261 mètres d'altitude.
Il comporte une partie cylindrique ornée sur son périmètre, dont le développement est de 185,5 m, de 60 colonnes engagées surmontées de chapiteaux ioniques et supportant une corniche. Cette partie présente quatre fausses portes situées aux points cardinaux. Ce sont des panneaux de pierre de 6,9 m de haut, encadrés sur un chambranle et partagés au centre par des moulures disposées en croix. Il a été émis l'hypothèse que ce serait cet ornement qui a justifié le nom traditionnel de Tombeau de la Chrétienne.
Sous la porte sud, le tunnel creusé par Berbrugger lui a permis de rejoindre le couloir circulaire à l'intérieur de l'édifice.
Au-dessus, la partie conique est constituée de 33 assises de pierre, hautes de 58 cm, et se termine par une plate-forme. Elle est largement échancrée au-dessus de la fausse porte de l'est.