Château de Chantilly Hauts-de-France France Europe


Le château de Chantilly est un château français situé à Chantilly, dans le département de l'Oise, en région des Hauts-de-France, dans la vallée de la Nonette, affluent de l'Oise. À l'exception du « Petit Château », construit au xvie siècle par Jean Bullant, le château actuel est une reconstruction du xixe siècle sur des plans de l'architecte Honoré Daumet pour l'avant-dernier fils du roi Louis-Philippe Ier, Henri d'Orléans, duc d'Aumale (1822-1897), héritier du domaine, qui y installa ses collections de peintures, de dessins et de livres anciens.

Il lègue l'ensemble à l'Institut de France, sous le nom de musée Condé. Le château occupe l'emplacement d'une forteresse médiévale. Les Grandes Écuries, construites de 1719 à 1740, chef-d'œuvre de l'architecte Jean Aubert abritent aujourd'hui le musée du cheval. Les jardins sont une des plus remarquables créations d'André Le Nôtre. La ville de Chantilly s'est développée à l'ouest du château pendant et après la Révolution française. Le château et ses dépendances font l'objet de plusieurs protections au titre des monuments historiques durant l’année 19881 après une première protection par arrêté du 2 avril 1963, annulée.

Chantilly fut d'abord une ancienne forteresse médiévale cantonnée de sept tours et entourée de douves en eau, construite sur un terrain marécageux de la vallée de la Nonette, qui contrôlait la route de Paris à Senlis. Le château appartenait primitivement à Guy de Senlis, « bouteiller » du roi Louis VI à la fin du xie siècle. La famille ajouta à son patronyme le nom de cette fonction (Bouteiller de Senlis), et conserva le château jusqu'au xive siècle.

Louis II de Bourbon-Condé (1621-1686), dit "Le Grand Condé", ayant pris parti contre Mazarin pendant la Fronde, se fait confisquer Chantilly en 1652 et ne recouvre le domaine qu'en 1659 (Paix des Pyrénées). En 1664, "Monsieur Le Prince" comme on l'appelle, vient définitivement habiter Chantilly.

Éloigné de Versailles, il consacre tous ses soins à son domaine; il fait dessiner le parc par André Le Nôtre, qui n'a pas encore travaillé à Versailles, qui canalise la Nonette pour créer "Le Grand Canal" (1671-1673), dessine les parterres français au Nord du château, fait construire par Daniel Gittard "Le Grand Degré", et crée la perspective actuelle allant de la grille d'honneur à la terrasse.

À partir de 1720, Monsieur Le Duc fait aménager la partie boisée située à l'Est du château et dénommée Petit Parc ou "parc de La Caboutière", nom d'un bâtiment construit au temps de Louis XIII pour acclimater la tulipe hollandaise, ce à quoi s'occupe un riche amateur, un avocat parisien du nom d'Antoine Caboud.

Monsieur le Duc fait tracer une allée en direction de La Caboutière, appelée allée du Quinconce car elle rejoint un quinconce planté derrière ce bâtiment. Cette allée forme alors une patte d'oie avec l'allée du Pont du Roi, située dans l'ancien axe d'entrée du parc (Est-Ouest) et l'allée de la Porte-Vaillant à gauche. Dans les deux secteurs délimités par cette patte d'oie furent aménagées des salles de verdure reliées par des allées en zigzag.

L'avenue de droite mène à un carré boisé où l'on construit un jeu de l'oie géant, avec ses différentes stations – le pont, le puits, la prison... – qui fut l'une des grandes attractions du parc de Chantilly entre 1730 et 1770. Derrière "La Maison de Sylvie" on aménage d'autres salles de verdure et un petit labyrinthe, tandis qu'un grand labyrinthe est construit dans "Le Parc de Sylvie", aujourd'hui séparé du domaine par la sente d'Avilly. Il ne reste rien de tous ces embellissements.

La mort prématurée du duc de Bourbon fait passer ce domaine sur la tête d'un enfant de cinq ans qui, lorsqu'il a l'âge d'homme, Louis V Joseph de Bourbon-Condé (1736-1818), édifie le Jeu de Paume en 1756 et, entre 1769 et 1772, fait construire par Jean-François Leroy le château d'Enghien, long bâtiment de style classique situé à droite de la grille d'honneur.

En 1774, il fait dessiner un « jardin anglo-chinois », inauguré le jour de Pâques 1775, et construire un hameau qui inspirera Marie-Antoinette lorsqu'elle fera construire le hameau de la Reine à Trianon.

Pendant la Révolution française, Louis V Joseph émigre le 17 juillet 1789, au lendemain de la prise de la Bastille. Le domaine est mis sous séquestre le 13 juin 1792 en application de la loi sur les émigrés. Le château est envahi par un groupe de gardes nationaux.

Vidé de son mobilier, le Grand Château est converti en prison politique sous la Terreur, à partir d'août 1793, pour les suspects au pouvoir révolutionnaire du département de l'Oise.

A partir de 1793, les jardins de Le Nôtre se transforment en friche, faute d'entretien.

Une première partie est vendue par lots entre 1793 et 1795 : l'ancien potager, le jardin des cascades, les derniers terrains disponibles le long de l'actuelle rue du Connétable et autour de l'actuelle petite pelouse ainsi que les maisons de la ville appartenant au Prince. Une bonne partie de ces premières aliénations ne réintègreront jamais le domaine. Le reste du domaine est loti en 1798 et vendu progressivement

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Chantilly palace
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