Taq-e Bostan Province de Kermanshah Iran Asie


Taq-e Bostan (en persan : تاق بستان) est un site sassanide des IVe et VIe siècles, comprenant deux grottes sculptées (taq : voûte ; arche, bostan : jardin) et un bas-relief, à côté d'une source. Il est situé au pied d'une montagne de la chaîne du Zagros à la sortie de Kermanshah.
La fonction du site est inconnue, mais la présence d'une enceinte antique délimitant un large enclos, encore partiellement visible aujourd'hui, et les représentations de chasses royales suggèrent qu'il s'agissait d'un paradeisos, ou terrain de chasse royal. Ce terme grec, signifiant jardin, provient du vieux persan paradaiza, enclos, et a donné paradis en français.
La qualité des sculptures est variable, mais l'ensemble contient au moins un chef-d'œuvre de l'art sassanide, la chasse au sanglier, et une spectaculaire et originale statue équestre ; les statues de la grotte principale sont en haut-relief, presque de la ronde-bosse, une technique peu usitée sous les Sassanides. On a supposé que le programme architectural du site devait inclure une troisième grotte à gauche pour respecter l'harmonie, mais plus d'un siècle séparant déjà la construction des deux grottes, c'est peu envisageable. Certains spécialistes, se basant sur la présence d'Anahita et de la source proche, estiment que l'ensemble de Taq-e Bostan est un édifice religieux, mais d'autres pensent plutôt que la prédominance des symboles royaux comme le diadème montre une intention plus terre-à-terre d'exaltation de l'image royale.
Le toponyme de Taq-e Bostan, comme de très nombreux autres sites de la province de Kermanshah, est issu de la légende kurde de Khosrow et Shirin, mise en poème par Nizami : les grottes auraient été sculptées par Farhad, l'amant malheureux de la belle Shirin.

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